A--A l' A.B.C Le retour des Isola au Music Hall |
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Les frères Isola sont à
l’ordre du jour. Le public parisien alerté par la généreuse
initiative de Sacha Guitry, a marché comme un
seul homme, toute la Presse a emboîté le pas et l'A. B. C.
ne désemplit pas et témoigne à chaque représentation
d'un enthousiasme débordant. ------- On ne peut, en effet, se défendre d'une certaine émotion et d'une |
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admiration sympathique devant ces deux hommes | ![]() |
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qui,
devant la ruine de leur fortune, après avoir occupé une
situation considérable, au lieu de se laisser abattre par l'adversité,
se retournant vers elle et la narguant "Ah ! c'est comme ça,
tu crois nous avoir, erreur, nous effaçons tout et nous recommençons". ---------- C'est tout de même chic. Je n'étais pas à la première, les |
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riches
seuls pouvaient se payer ce luxe : 200 fr. la place et 100 fr. de tombola
! Je le regrette tout de même, car l'émotion fut paraît-il,
extraordinaire, devant l'ovation formidable d'un public debout, les deux
pauvres vieux frères ne purent retenir leurs larmes. Fort heureusement,
leurs tours n'en souffrirent pas et la soirée leur rapporta 122.000
fr. Gloire à Sacha le magnanime. --------- Grâce à l'intelligence des Directeurs de l'A. B. C. qui ne laissèrent pas échapper une pareille occasion, les Frères Isola furent engagés et l'ovation du premier jour se renouvelle tous les soirs. On m'a affirmé que l'Amérique les guettait, je le souhaite pour eux dont la détresse actuelle est le plus pur brevet d’honnêteté directoriale. |
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Leur numéro est d'ailleurs de tout premier
ordre et admirablement présenté. Il roule tout entier sur
le truc de la fameuse armoire des Frères Davenport,
qui fit courir Paris vers la fin du Second Empire. Les Isola l'ont renouvelé,
amplifié et en ont tiré les effets les plus étonnants.
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-------L'A.
B. C. présentait ensuite parmi des attractions toutes intéressantes,
le grand fantaisiste Charpini et M. Brancato,
son partenaire, dans leurs déjà célèbres scènes
chantées. Charpini |
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possède, en plus de son originalité vocale, qui lui permet de chanter dans leur ton original les rôles de soprani et de lutter de virtuosité | ||||||||||||||
avec les
chanteuses les plus légères, possède, dis-je, un
don étonnant pour tirer de chaque phrase, de chaque intention,
de chaque mot, un effet parodique inattendu, qui fait éclater la
salle. ------------- Et cela comme sans y toucher, sans lourdeur, sans grossièreté. A côté de lui, M. Brancato fait entendre un joli timbre de baryton-ténorisant dont if se sert avec adresse. |
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-----------------Je veux
également citer Mme Lise Gauty E. THOMAS-SALICNAC. |
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