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gallica.bnf
-------------: « Cyrano» du dimanche
13 janvier 1929 |
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Les frères Isola : |
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--- Il n’y aurait eu aucune raison pour que le théâtre Mogador cessât de jouer Rose-Marie, si la prudence de frères Isola qui n’avaient pas prévu l’éternité de leur succès, n’avait contracté certains engagements pour assurer le remplacement de cette opérette obstinée…L’heure extrême de tenir ces engagements ayant sonné, les directeurs de Mogador; ont dû se séparer de Rose-Marie, non sans tristesse, sans doute, mais non peut-être sans espoir de la revoir un jour... |
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Et ils nous ont donné Halleluiah,
Halleluiah, à la vérité, paraît un
prolongement de Rose-Marie. On y voit les mêmes girls se
démener, les mêmes boys se dégingander, sans raison
plausible et le même chef d'orchestre s'agiter dès mains,
des bras, des yeux, et des épaules. L'histoire seule est différente.
Mais il y a: si peu d'histoire !... La pièce n'est qu'un prétexte
à de superbes mises en scène de music-hall, avec cette différence
pourtant que les tableaux qui viennent là sans rime ni raison,
sont amenés ici par un embryon d'action. Et si ténu qu'en
soit le scénario, cela vaut mieux que pas de scénario du
tout ! Spectacle digestif qui convient à notre époque, où
l’on aime à écouter de la musique agréable,
à admirer de beaux tableaux, sans se donner la fatigue de penser...
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La dernière demi-heure, pourtant, nous réservait
une surprise : entrée en scène d'un extraordinaire numéro
de music-hall, qui a été la joie de là soirée,
les Vagabonds de Borrah Minnevitch,
troupe burlesque de musiciens fantaisistes, dont la cocasserie touche
au génie comique. Et, après avoir beaucoup regardé
et écoulé, on a ri d'un rire fou, d'un rire de détente.
--- Mlle Cécilia Navarre joue et chante avec une sincérité louable et une magnifique conviction un rôle de jeune fille amoureuse; l'excellent comique Oudart trouve dans n'importe quel rôle le moyen de nous amuser en s'amusant lui-même; ses camarades Dréan et Bever sont fort drôles et Mlle Louvain s'est passée au brou de noix pour chanter avec plus de couleur le fameux air : Halleluiah ! qui donne son titre à la pièce. ,..., |
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