
Nous
avons à déplorer la perte d'un de nos plus anciens
et de nos plus sympathiques concitoyens, M. Antoine Isola,
décédé Dimanche
soir dans sa
78eme
année,
chez son gendre, notre ami M. Loubet de Koléa.
C'est avec peine que cette pénible nouvelle
a été apprise lundi matin à Blida,
où le
défunt jouissait de l'estime de chacun.
Avant
de disparaitre, M. Isola a eu la satisfaction de voir à son
chevet ses deux fils qui, prévenus télégraphiquement
de sa fin imminente, quittaient immédiatement Paris
vendredi soir et arrivaient quarante-huit heures après à Koléa : à une
heure du matin leur père rendait le dernier soupir.
Suivant la volonté formelle
du défunt,
ses obsèques
ont eu lieu à Blida : fixées A cinq heures du soir, on
peut dire qu'elles ont donné lieu, hier, à une véritable
manifestation d'unanimes sympathies de la part de la population blidéenne.
Le corbillard richement
décoré disparaissait
sous les bouquets et In couronnes envoyés de toutes parts ; à citer
particulièrement
celles offertes par les artistes des Folies Bergères et
de l'Olympia,
de toute beauté et de dimensions extraordinaires.
Le
deuil était
conduit par les deux
fils Isola de Paris,
par leur beau frère M. Loubet de Koléa,
leur neveu etc.
; plusieurs, dames en grand deuil suivaient en voiture. Plusieurs
draps étaient
tenus par les vieux amis du défunt, qui était fixé à Blida depuis
plus de cinquante ans. Dans le cortège très nombreux
nombreux, on remarquait la plupart des notabilités blidéennes.
L'Eglise Saint-Charles était,
pour la circonstance, entièrement
tendue de draperies noires, pendant la cérémonie, les grandes
orgues se sont lait entendre. M. Piquemal, entouré d'un nombreux
clergé, a donné l'absoute.
Au Cimetière, M.
le Président
de la Société du
Secours Mutuels, dont M. Isola était un des membres les plus anciens
et des plus dévoues, a retracé la vie toute de travail et
de probité du vieux papa Isola, comme on l'appelait ici familièrement,
puis les assistants ont défilé devant les frères
Isola,
très affectés par cette perte douloureuse et qui, visiblement émus
de toutes ces marques de cordiale sympathie, ont tenu à serrer la
main â tous les assistants.
Ajoutons
que nos Amis ont reçu
de nombreux télégrammes
de la plupart des notabilités artistiques de Paris.
Nous
leur renouvelons nos bien sincères
condoléances.
(1) Pierre
Loubet époux de Marie Vincente leur
soeur (1854~1920)
et mon arrière-arrière-grand-père. (retour)5
(2) Louis
Antoine Maguin, fils de Louise leur
soeur (1856~1908) . (retour)