CONTACTS AVEC LES FAMILLES
MOUSSAT ET REPIQUET

            Par leurs métiers dans le spectacle, pendant plus de 60 ans, ils ont connus des milliers de personnes mais c'était il y a déjà bien longtemps......
          Combien d'artistes, chanteurs, gens du cirque, prestidigitateurs, compositeurs, écrivains, journalistes, politiciens sont passés dans leurs bureaux? Sans oublier les contacts avec Georges Mélies par leur invention l' isolatographe
. Et pourtant 70 ans après le départ du dernier pour le cimetière des Batignolles, je n'ai eu que deux personnes dont un ancêtre a été en relation avec les frères Isola.       

                            
      En 2011 j'ai été contacté par Alain Moussat qui m'a appris que son arrière-grand-père Georges Moussat poète, musicien, auteur et journaliste pendant sa période militaire au 1er régiment de   zouaves en Algérie croise les frères Isola. Ils présentaient alors des tours de cartes sur la place d'armes de Blida tout près de l'atelier café de leur père. Il accompagne alors les 2 jeunes garçons et les encourage à partir pour Paris.


          L'article ci-dessous m'a été gentiment adressé par Alain

        En décembre 1909 Georges Moussat qui, depuis Paris, écrit sa Lettre Parisienne dans les Annales Africaines:
        "A la Gaîté, ce sont les frères Isola qui viennent de donner Quo Vadis une interprétation hors pair.
       C’est réellement superbe, et l’œuvre se prête merveilleusement au raffinement de luxe dans lequel on l’en a chassée.
        Les Isola ont réussi là où tant d’autres avaient échoué : ils ont su, à des prix modestes présenter au public tout un répertoire d’opéras et d’opéras comiques inconnus des jeunes et qui faisaient la joie de nos pères.
      Les gens chics lisez : les imbéciles assurent que c’était de la musiquette, mais ceux et ils sont nombreux qui ne voient que Wagner remplissent la salle et se délectent aux mélodies de Meyerbeer, Verdi, Donizetti, Boieldieu.
     Le génie de tous ces musiciens, c’est précisément d’avoir su mettre à la portée du public.
      Les Isola ont fait œuvre utile et saine en le comprenant."

                                                                                                 Georges Moussat

               Son fils Émile Moussat, le grand-père d'Alain, écrit dans un document intitulé "Mémoires d'un fossile".  (voir l'article sur ce site).

             "En virée à Blida, mon père remarqua un jour deux jeunes gens qui, sur la place publique, faisaient des tours de cartes et de prestidigitation. Entre artistes on sympathise ; il les félicita, il les incorpora dans le programme d’une fête qu’on organisait à Blida. Ce fut le début d’une amitié éternelle. Libéré du service Georges Moussat donna leur chance aux deux jeunes artistes en leur permettant de se produire non plus parmi les forains mais dans un théâtre à Alger. Ces deux garçons firent leur chemin et se firent connaître du monde entier sous leur nom des frères Isola. De quelque théâtre qu’ils furent plus tard les directeurs à Paris la famille de Georges Moussat y était reçue avec honneur et on avait toujours une loge à lui donner".

 
 
                En 2017, par mail, Jean-Emmanuel Casimir m'informe que son arrière-grand-père maternel, Ernest Repiquet était lié par alliance à Vincent Isola. En effet la sœur d'Ernest, Marie Félicie s'est mariée en 1909 avec Denis Émile Bourgogne, frère d'Anne Anasthasie, deuxième femme de Vincent.

 

            "Annette et Sido", c'est ainsi qu'on les appelait m'a dit mon père. Ce sont les deux épouses des frères Isola ayant beaucoup compté pour eux. Le quatuor Anne et Vincent, Sidonie et Émile a duré plus de 20 ans de 1913 à 1933. Ce jusqu'au décès d'Anne Anasthasie Celui de Sidonie Courbarien suivra en 1937. Toutes deux accompagnent les frères dans le caveau des Isola au cimetière des Batignolles.
         Elles étaient fort appréciées du public parisen comme le montrent les articles de l'époque et le nombre de personnes présentes lors de leurs funérailles
.

  1.            Les Repiquet sont originaires de Saussey, petit village de Côte d'Or, et voisin de Painblanc, village d'origine de la famille Bourgogne. Ernest Repiquet a travaillé juste après la première guerre dans la charcuterie tenu par sa sœur Marie-Félicie et son beau-frère Émile Bourgogne, à Dole, dans le Jura, le temps de trouver un autre emploi. En effet Ernest n'a pas été épargné par la guerre. Ayant perdu un œil au front en 1915, il fut quand même remobilisé pour la finir malgré son handicap; et malgré la perte de son frère aîné dans les offensives françaises de 1914.
          Jean-Emmanuel détient ses renseignements de sa grande tante Jacqueline fille d'Ernest. Petite elle a connu les frères Isola et affirme que des objets et mobiliers d'art déco avaient été donné par Vincent Isola aux Bourgogne dans les années 20-30; ou peut-être au décès d'Anne Anasthasie. Les Isola ont donc du se rendre assez régulièrement à Dôle où travaillait le beau-frère de Vincent, à Painblanc et même peut être à Saussey.            
    Ayant rencontré récemment l'agréable et vivante Jacqueline (dame de 93 ans), elle m'a raconté que les frères Isola avaient passé une soirée dans la maison de famille de Dijon  lors d'une représentation de "l'Auberge du Cheval Blanc" donnée dans cette ville aux environs de 1933.