Le patronyme Isola de mon ascendance
est porté que par huit personnages sur une durée de 121
ans. Il débute avec la naissance d’Antoine Isola
le 30 mars 1826 à Torre del Greco et finit avec le décès
de Vincent Isola le 31 août 1947 à Paris.
---- Il est agréable de croire la
légende qui suit. A l’origine : Antoine Isola né
de parents n’ayant pas voulu le reconnaître pour différentes
raisons, une Comtesse napolitaine,
Bianca et un rescapé des barbaresques, Emilio
Pernis. Le père d’Emilio, Antoine Pernis
(grand-père d’Antoine), patron pêcheur napolitain,
eu l’heureuse ou la malencontreuse idée d’emmener
son fils de 7 ou 8 ans pour une tournée de pêche assez
loin des côtes napolitaines à bord de son caboteur la Serena.
Abordée par les corsaires barbaresques, son père tué,
Emilio est emmené en captivité en Algérie. Le Bey
d’Alger le remarque par “son teint pâle et ses yeux
noirs reflétant la tristesse ”, et le convie à devenir
compagnon de jeu de son fils, Hassan.
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Au cours d’une promenade le long de l’oued Mazafran, où
les deux compagnons) s’amusaient à chasser le gibier d’eau
que le fusil d’Emilio trop chargé explose et lui arrache
la main droite. Le Bey lui fait faire une main en or et accepte pour
le consoler de retourner à Naples. Il retrouve à 17 ans
sa famille qui le croyait noyé en mer. Auréolé
de gloire, marié d’office à une jeune
fille, Luisa, douce, pieuse et simple mais jalouse et acariâtre,
son cas intéresse et même plus la Comtesse Bianca ! De
leur liaison cachée à Torre del Greco, nait Antoine Isola.
Confié à une nourrice comme enfant abandonné puis
à son père Emilio.
---- Son père mort, sa belle mère
irascible, à 16 ans Antoine s’embarque définitivement
pour l’Algérie pour fonder une famille avec Joséphine
Belviso, originaire de l’île Pantelleria proche
de la Sicile, qu’il épouse le 30 juin 1849 à Blida.
De leur union naissent sept enfants : trois filles puis quatre garçons,
dont Émile et Vincent. Comme il est écrit dans le livre
d'Antoine Andrieu “souvenirs des frères
Isola ” : “Émile et Vincent
sont pour ainsi dire issus de deux volcans, puisque leur père
vit le jour au pied du Vésuve et leur mère au pied de
l’Etna. Il faut croire que le voisinage du feu souterrain conduit
à la célébrité… ”
---- Pour les trois filles : l’aînée,
Maria Magdalena est décédée à
14 ans. La deuxième, Marie Vincente fonde la
branche Loubet, dont je suis issu, en se mariant avec Pierre
Jacques Loubet, instituteur venu de son Tarn natal. La troisième,
Louise Marie perpétue la branche
Maguin en épousant Louis Maguin, caporal dans
les tirailleurs algériens originaire des Ardennes, puis elle
quitte son pays pour suivre son mari cordonnier à Vouziers dans
ces mêmes Ardennes. Elle y restera très peu, juste le temps
d’héberger ses frères Emile et Vincent avant une
replongée dans la capitale.
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Puis suivent les quatre garçons : le premier Jean Baptiste
aurait été tué en 1881 dans le Hoggar lors de la
désastreuse mission Flatters en Afrique. Les deux suivants, Emile
et Vincent, sont les objets du site qui n’ont
eu aucune descendance déclarée. Ce n’est pas faute
de ne pas s’être marier car en effet, à eux deux,
ils cumulent, pas moins de cinq mariages. Le dernier des garçons,
Giroux Salvador décède à trente
ans sans alliance connue.
----En 1873, au décès de
sa femme Joséphine, Antoine se retrouve seul pour élever
les quatre garçons âgés de sept à quinze
ans !
La suite se trouve dans les textes, la généalogie par
l’arbre généalogique
en accueil et la page de descendants,
que j’ai nommée collatéraux.
Le 23 mars 2011 -------------------------------------------
-Claude Loubet----------------